LA BUCHE
LA BÛCHE
Chants, champs de vie auréolés de bouquets de paix
Champs, chants semés fleuris d'espérance et d'amour
Chants, champs magnétiques terrestres, telluriques, sacrés,
Champs, chants inondés de la turbulente beauté au clair du jour.
Le curé Prospère, sévère au regard peu amène,
Persévère dans son prosélytisme de catéchumène,
Cherche sa voie dans le cantique des cantiques
En rougissant à la résonance de ces mots lubriques.
Le scieur en sciant chût sur son séant bonhomme,
Estomaqué par le sang cassis scintillant sur la bûche
Roulant sur l'herbe folle, sautillant tel un gnome
Echappé de l'enfer torride sous un ciel d'embûches.
En courant au couvent la niaise lavandière,
Trébuchant sur la bûche sanglante lâcha son baluchon.
Celui-ci ordonné de nouveau sur sa tête, peu fière,
Elle entra hâtive en ce lieu de prière.
Une nonne horrifiée hurla « oh mon Dieu ! » se signant en son nom.
Le linge maculé lui fit craindre le pire
Pour la lavandière novice victime d'un satyre?
Non, car là-bas sur le chemin où le destin chavire
Une bûche de chêne, en feu, exhala son ultime soupir.
Les flammes purificatrices pétrifièrent le scieur
En chêne cossu, promis à un destin majeur :
Apprendre la vie des choses et ses tourments,
Car la nature agressée, infinie, toujours se reprend.
R.Martin 05/09
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